Pour servir d’introduction à

La généalogie ascendante de la famille Thibault

2^de édition revue et complétée, avril 2018

Une simple question, qui peut nous mener loin …

-         Comment s’appellent vos grands-parents (ou arrière-grands-parents) maternels ?

-         Pas de problème, ce sont Jean Thibault et Geneviève Périer, autrement dit Ginette ou tante Ginette, ou Mémé

-         Et connaissez-vous les noms de leurs parents à eux ?

-         Plus compliqué, et je ne les ai pas tous connus ! Je me souviens de « Mère », la mère de Mémé

-         Et de leurs grands-parents ?

-         Là vous exagérez, je donne ma langue au chat.

-         Comment cela j’exagère ? Montrez-moi donc votre argenterie que vous tenez par héritage, les couverts portent les noms  D  Perier  et  E Dehayes, de qui s’agit-il ?

-          Ma grand-mère me l’avait expliqué mais j’ai oublié …

-         Ce sont Emile Désiré Perier (1832-1891) cultivateur et maire de la Trinité de Thouberville, et son épouse Eugénie Deshayes (1833-1923). Cela ne remonte tout de même pas au moyen-âge : ils étaient simplement des arrière-grands-parents de Ginette Perier.

-         Mais comment voulez-vous que je retienne tout cela ?

-         Ce livre, la généalogie ascendante de la famille Thibault, que vous aller acheter (ou que vous venez d’acheter)  vous y aidera. Vous y trouverez tous les ascendants … connus de Jean Thibault et Geneviève Périer : leurs parents, puis les parents de leurs parents, puis les grands-parents de leurs parents etc ….

-         Et cela s’arrête où ? Tout de même pas jusqu’à Adam et Eve ?

-         Non, mais cela peut nous emmener assez loin : jusqu’au XVIIe siècle en général, quelquefois jusqu’au XVIe siècle, quand les actes d’état-civil ont été correctement tenus à jour et  complètement conservés… et que nous arrivons à les déchiffrer. Et pour certaines familles dont nous sommes issus, les d’Auréville par exemple, d’autres sources prennent le relais et nous permettent de remonter un peu plus loin dans le passé.

Les séries géométriques et l’implexe

-         Mais cela doit faire du monde : A la première génération nous avons 2 parents (Jean Thibault et Geneviève Périer dans votre ouvrage), à la seconde 2² =  4 grands-parents, à la troisième 2³ =  8 arrière-grands-parents : si je remonte à la dixième génération, je devrais trouver 2¹⁰ =  1024 ancêtres. Et ce nombre ne peut qu’augmenter si on remonte plus loin dans le temps !

-         Vous avez un peu raison : j’ai trouvé à ce jour 2468 ancêtres directs

-         Et si nous pouvions remonter complètement jusqu’à la vingtième génération, nous trouverions 2²⁰ =  1 048 576, et à la trentième génération 2³⁰ =  1 073 741 824.

-         Là, vous avez tort, puisque cela ferait plus que la population de l’Europe de l’époque et même du globe ! Prenez donc connaissance du mécanisme de l’implexe :

Un nombre d'ancêtres délirant ? Avez-vous déjà réfléchi à cela ? Vous avez 2 parents, qui en avaient eux-mêmes 2 (vos 4 grands-parents), qui en avaient eux-mêmes 2 (vos 8 arrière-grands-parents), et ainsi de suite, soit 16 arrière arrière grands-parents, 32 arrière arrière arrière grands-parents, 64, 128, 256, 512, 1024, … (c’est ce que l’on nomme, en mathématiques, une progression arithmétique). Cette réalité irréfutable appelle quelques commentaires : un homme ou une femme de trente ans compte ainsi :

- 256 ancêtres adultes à l’époque de la Révolution,

- plus de 4 000 ancêtres nés au début du règne de Louis XIII, époque à laquelle on peut, dans la bonne moyenne, espérer remonter,

- 134 127 728 ancêtres à la 27ème génération, contemporaine de saint Louis,

- plus de 16 000 milliards contemporains de Charlemagne.

Ces chiffres vous font douter ? Pourtant, ils sont indiscutables. Vous objecterez que la terre, au temps de Charlemagne, ne comptait même pas un milliard d’habitants… L’explication tient au fait que par le jeu de l’implexe des ancêtres, nous sommes tous issus de mariages entre cousins répétés et ignorés des intéressés, ce qui fait que pour 16 000 milliards d’ancêtres théoriquement différents, nous n’en trouverions peut-être que deux millions réellement différents.

L'endogamie est la tendance, fréquente dans l'ancienne société, à se marier, à la fois dans son milieu géographique, social, professionnel, et parfois aussi familial, c'est à dire entre parents, certaines familles, la pratiquant et la recherchant parfois systématiquement. Ces unions consanguines engendrèrent souvent moins de catastrophes génétiques qu'on a tendance à le penser

Par contre, en ligne ascendante, elles réduiront le nombre des ancêtres réels. Ainsi, un homme dont les parents étaient cousins germains aura bien quatre grands-parents différents, mais seulement 6 arrière-grands-parents différents au lieu de huit. Ce rapport entre le nombre d'ancêtres réels et le nombre d'ancêtres théoriques est appelé l'implexe des ancêtres. Ainsi, le roi d’Espagne Alphonse XIII, pour n’avoir eu que 111 ancêtres différents au lieu de 1 024 à la 11ème génération avait un implexe de (1 024 – 111 = 913), soit de 913 / 1 024  =  89 % ! Le record connu…

Est-ce grave, docteur ?

-         Laissons de côté Alphonse XIII si vous le voulez bien, et revenons à nos ancêtres Thibault. Ce que vous m’apprenez est tout de  même fort inquiétant : unions consanguines systématiques, endogamie, que sais-je encore … cela doit avoir de fâcheuses conséquences. Etait-ce si fréquent que cela ?

-         Beaucoup plus fréquent que vous ne le pensez. Jean Thibault (IV) et Geneviève Perier (IV) avaient 28 liens de parentés (c’est-à-dire 28 ancêtres en commun) ;  à la génération au-dessus, Georges Thibault (V) a 3 liens de parenté avec son épouse Cécile Delarue (V) ; quant à Armant Perier (V) il en compte 56 avec son épouse Andrée Lequeux (V) : et cela se vérifie à peu près sur toutes les générations. Cela s’explique aisément car ils sont quasiment tous originaire du même coin de Haute Normandie, entre Eure et Seine-Maritime. Ceci dit, il s’agit de mariages très fréquents entre cousins … très éloignés : la consanguinité qui en résulte est finalement très faible.

-         Vous me rassurez … un peu. Mais que signifie ces numéros (IV) (V) qui surgissent brusquement dans votre discours? C’est encore une invention de généalogiste  pour nous embrouiller encore un peu plus ?

-         Non, c’est au contraire pour vous permettre de vous situer plus facilement :  Si vous êtes arrière-petit-fils de Jean Thibault,

o       par exemple Hugues Soleil, vous êtes, par convention, de la génération :                     (I)

o       ses parents Pierre et Yvonne Soleil, de la génération                                       (II)      

o       Marie Claire Soleil née Thibault et Xavier Soleil, de la génération                    (III)

o       Jean Thibault et Geneviève Perier sont de la génération                                               (IV)

o       Georges Thibault, Cécile Delarue, Armant Perier et Andrée Lequeux :                        (V)

o       Etc… Et notre plus ancien ancêtre d’Auréville connu, au XIVe siècle              (XXI)

Mais qui étaient nos ancêtres ?

-         Et savez-vous qui ils étaient ? J’espère qu’il y a beaucoup de célébrités et d’hommes illustres !

-         Au risque de vous décevoir, la réponse est non, ou presque. Nous avons trouvé les professions suivantes :

Drapier, marchand d'étoffes. manufacturier, maître teinturier, tondeur. settier, contremaître de fabrique, marchand, marchand tanneur, cordonnier, tonnelier, maçon, entrepreneur de transports, aubergiste, cabaretier, charretier, louageur de chevaux, voiturier par eau, compagnon marinier, charpentier de bateau, charretier, bourrelier, cordonnier ;

médecin, chirurgien, avocat du roi au grenier à sel de Paris, huissier, avocat, procureur, sergent royal, commissaire des tailles, tabellion ;

fermier du moulin, marchande grainetière, couturière, boucher, boulanger, marchande de farine, charron, menuisier, charpentier, cultivateur, laboureur, fermier, jardinier, vigneron, pêcheur, cardeur, tisserand, tailleur, journalier.

Il faut noter que l’origine sociale de nos ancêtres est plus fréquemment rurale qu'urbaine. Enfin, il n'y a presque pas d'ascendances protestantes.

-         Mais dans tous ces ancêtres que vous avez trouvés, pas même une célébrité ?

-         Si, tout de même, et voici un avant-goût pour vous donner des raisons d’acquérir l’ouvrage :

-         Et pouvez-vous nous citer quelques anecdotes ?

-         Certainement :

Nous avons pris connaissance d’un drame survenu le « 4e de janvier 1721 à onze heures du matin le bateau passager plein de passants et n'ayant pour le conduire que la fille du batelier agée de 15 ou 16 ans en partant d'Elbeuf alla s'echouer a 4 ou 5 pas de la voiture contre un lieu qui fit hausser un bout du vaisseau et en meme temps plonger l'autre. cet accident imprevu effraya tellement ces pauvres passants qu'ils se jetterent les uns sur les autres et firent pour surcroit de malheur faire capot au bateau. c'est ce qui fut la cause que 50 ou 60 personnes périrent en un moment … Quoique ce malheur fust arrivé par l'imprudence d'un homme a demy ivre qui avait d'un coup d'aviron poussé le bateau contre ce lieu fatal , cependant tout fut attribué a la faute du maître batelier qui etoit resté à boire au cabaret , et qui auroit bien du prendre la conduite de ce bateau au lieu de la confier a sa fille qui n'avait ni la force ni l'intelligence de le bien conduire… ».

Nous avons lu le détail de ce drame dans les actes de décès des registres de St-Aubin, Caudebec-les-Elbeuf et Freneuse : Il y avait tellement de monde à enterrer que Jean Bachelet (XI) fut inhumé dès le 5 janvier, mais que son épouse Marguerite Partie (XI) dut patienter jusqu’au 8 janvier pour venir le rejoindre … !

Quelques années plus tard nous rencontrons un de nos ancêtres, aubergiste, dont je tairai le nom pour pas nuire à sa réputation, qui défraya la chronique en 1767 : suite à une perquisition menée à son auberge à l'enseigne de la "croix de Lorraine", il fut convaincu de recel de marchandises volées. Il agissait dans le cadre d'un trafic international ayant des ramifications dans toutes les fabriques du nord de la France, et sa tête et son aboutissement en Belgique. Il  fut condamné à des peines d'amendes et de bannissement, mais les condamnations furent cassées en appel pour des raisons de territorialité.

-         Vous m’avez convaincu. Comment faire pour acquérir cet ouvrage ?

-         Sage décision ! Cet ouvrage, édité comporte 250 pages en format 21x29, imprimées en couleurs : tableaux généalogiques illustrés d’environ 300 reproductions (photos, tableaux, armoiries, etc) et complétés par un certain nombre de notices individuelles et un index de plus de 3 000 noms, un index des noms de famille et des actes consultés : remplissez soigneusement le bulletin ci-dessous et renvoyez-le-moi.  Bonne lecture !

                           Pierre Soleil (II)

Pierre Soleil et « Val », photo 1959

Prénom, NOM

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