La famille LE BOT
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Voici les actes d'état civil qui m'ont aidés à bâtir l'arbre généalogique de la famille Le Bot, depuis Jan Le Bot (1611-1686) de Réquigny. Ils semblent avoir presque tous vécus, jusqu'à une époque récente, dans un rayon de 10 km autour de Moréac (Morbihan). Si vous disposez d'éléments susceptibles d'améliorer la connaissance de cette famille, dites-le moi : Ecrivez-moi.




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    LA CARTE DU CANTON DE LOCMINÉ

    Voici le canton du Morbihan où vécurent tous ces Le Bot, descendants de Jan Le Bot :






    ET LES COMMUNES OU ILS VÉCURENT ...





    		RÉGUINY


    		REMUNGOL


    		MORÉAC


    		PLUMELIN


    		GUÉNIN





    LA DIFFUSION DU NOM LE BOT

    On constate sans surprise dans les cartes qui suivent que les "Le Bot" sont bretons, essentiellement du Finistère ou du Morbihan. Cependant, on peut noter que la part des Le Bot du Morbihan reste stable, alors que celle des Le Bot du Finistère ne cesse de décroître : comme si les Le Bot du Finistère quittaient la Bretagne pour essaimer dans le reste de la France, alors que ceux du Morbihan restaient plus enracinés dans leur terre d'origine ?

    Les naissancesdans le Morbihandans le Finistèrereste de la France
    entre 1891 et 1915 26%57%17%
    entre 1916 et 1940 27%46%27%
    entre 1941 et 1965 28%36%35%
    entre 1966 et 1990 24%29%47%












    (source geopatronyme




    LE BOT MAIRES DE REMUNGOL








    Pierre Le Bot,
    chouan ?    		 Jusqu'en septembre 1792, les actes de l'état civil de Remungol étaient tenus par le recteur. D'octobre à décembre 1792, ils seront tenus par le maire. « Question pour un champion » de l'histoire de Remungol : qui était ce Le Bot ? Réponse de Hervé Offredo : Il s'agit de Pierre Le Bot qui fut maire de septembre à décembre 1792.

    L'assassinat de Jean Le Poetevin

    Le 20 mars 1796 est déclaré le décès, à Keroman, de Jean Le Poetevin, 30 ans. Déclaré par Jean le père, son frère et Pierre Le Bot qui a déclaré que la colonne mobile en passant par le dit lieu l'ont assassiné à son domicile. Pierre Le Bot vient de déclarer le décès d'un chouan...

    L'assassinat de Pierre Le Bot ?

    Pierre était-il chouan ? Son décès est constaté à l'hôpital militaire par deux gens de la police de St Brieuc et signé aussi par l'officier public de St Brieuc.C'est le 27 thermidor an VI. La nouvelle est arrivée à Remungol deux semaines plus tard... car le décès est inscrit sur le registre de Remungol le 9 fructidor, an VI... Cette époque est à la fin des escarmouches de la révolution, à un moment où le calme est plutôt de rigueur... Alors que s'est-il passé ? Vengeance ?





    Autre question : en 1806 et 1807 l'officier d'etat civil tenant les registres de Remungol est Le Bot, qui est ce Le Bot ? Selon le site de la municipalité de Remungol, un Le Bot fut maire de 1806 à 1809. Lequel est-ce ?

    Réponse, encore une fois de Hervé Offredo : Il s'agit de Jacques Le Bot (qui est le fils et le frère des deux le Bot assassinés, voir ci-après)






    DOUBLE ASSASSINAT A REMUNGOL !

    Voici un acte de décès sortant de l'ordinaire :

    Le 24 fructidor l'an second de la République Française une et indivisible ont été inhumé au cimetière de Remungol les corps de Yves et Mathurin le Bot père et fils, le père âgé de soixante trois ans et le fils de trente quatre ans assassinés chez eux à Kerhere Kerbresque le vingt deux du même mois par de ce gens inconnu selon la déclaration d'Olive le Corre épouse à Yves le Bot et mère à Mathurin le Bot et selon la déclaration de Guillemette Thomazic leur cousine, ladite Olive le Corre est âgée de soixante six ans et Guiilemette Thomazic âgée de treize ans. Lesquels ont déclaré ne savoir signer. De ce interpelé moi officier public j'ai seul signé le présent Guillaume Guillouzo officier public de la municipalité de Remungol.

    Le Bot Yves et Mathurin : actes de décès 10.9.1794 Remungol





    LES FIANÇAILLES

    Les actes de fiançailles existaient parfois, notés à l'etat civil par quelques recteurs particulièrement consciencieux :

    Kerleau Jacques et Marie Le Bot : acte de fiancailles 17.1.1728 Réguiny
    Kerleau Jacques et Marie Le Bot : acte de mariage 3.2.1728 Réguiny




    SAINTE JULITTE, PATRONNE DE REMUNGOL

    Je m'éloigne un peu des Le Bot pour m'interresser à sainte Julitte, patronne de Remungol, et prénom qui fut fréquemment utilisé, tombé maintenant un peu en désuétude.



    1. SAINCTE JULITTE ET SAINCT CIRE
    PERSÉCUTÉS LAISSENT LA CITÉ D'ICAUNE
    ET VIENNENT ES THARSES.

    2. ALEXANDRE LE PRESVOST TOUSJOURS
    PERSÉCUTANT LES CRESTIENS ARRIVÉ A LA CITÉ
    DE THARSES, COMMANDA SAINCTE JULITTE
    ESTRE PRISE ET PAR DEVANT LUY AMENÉE.

    3. SAINCT CIRE ET SAINCTE JULITTE SONT MIS
    DEDANT UN GRAND CHAUDIÈRE PLENE DE
    SOFFRE ET PLOMB AU DESSOUBS DE LAQUELLE
    SORTENT ENTIERS.

    4. ALEXANDRE FAICT TRAVERSER DU HAULT
    JUSQUES EN BAS SAINCT CIRE DE TROYS
    GRANDS CLOUS ESGUS PUIS CRUELEMENT
    LE CIER PAR LE CORPS.

    5. ALEXANDRE VOYANT PAR TORMENS NE
    POUVOIR EXTERMINER LES SAINCTS NY DE
    LA FOY DÉTOURNER LEUR FAICT FINALEMENT
    LA TESTE TRANCHER.
    		 Au centre du blason de Remungol figure Sainte Julitte, patronne de la paroisse depuis le 18e siècle.

    Qui était sainte Julitte ?

    Voici de savoureux détails trouvés dans la monographie de la cathédrale de Nevers écrite par M. l'abbé Crosnier (Nevers, 1854) :

    La princesse Marie d'Albret, comtesse de Nevers, fit entreprendre de magnifiques tapisseries pour orner le choeur de la cathédrale de Nevers d'une longueur de 23 mètres sur une hauteur de 5 mètres environ, reproduisant la légende de sainte Julitte et de son fils saint Cyr, qui furent martyrisés sous l'Empire Romain par Dioclétien.

    La tapisserie qui était en lambeaux en 1844 a disparu, il n'en demeure plus que les titres des principales parties, reproduits ci-contre, ainsi que deux charmants dessins qui en furent faits avant sa destruction :

              Scène 4.            Scènes 3. et 5.

    On lira avec plaisir, au chapitre VI, la légende de sainte Julitte et saint Cyr, en gardant présent à l'esprit l'avertissement de l'auteur : les légendes des Saints, quelque respectables qu'elles soient, ne méritent cependant pas toutes le même degré de crédibilité en tous leurs détails. La traduction faite sur les anciens bréviaires nivernais s'est efforcée de conserver toute la naïve simplicité du texte latin.

              Lire la légende de St Cyr et de Ste Julitte



    Mais comme rien n'est simple, je me dois de mentionner l'existence de Brychan, roi gallois, qui eu douze fils et douze filles qui devinrent tous des saints et des saintes : ils sont les patrons de plusieurs paroisses de Cornouailles et du pays de Galles. On en retrouve quelques-uns dans les légendes des saints de la Bretagne armoricaine : sainte Nennoc (Quimperlé), sainte Guendu ou Candice (Tourch et Scaër), Sainte Julitte ( Plumergat,   Ambon,   Felgruc, etc ..)





    REGISTRES SUR PAPIER TIMBRÉ

                              Reguiny, 1678


    pour en savoir plus     		Le papier timbré fait son apparition en 1674 : c'est une des mesures fiscales prises par le pouvoir royal pour renflouer les finances du royaume mises à mal par les guerres successives.

    A compter de 1674, le papier public (registre d'état civil, acte notarié, plus généralement document émanant des juridictions royales et seigneuriales,...) est taxé. Un timbre est apposé sur le papier vierge utilisé pour indiquer que la taxe a été acquittée. La somme versée dépend de la taille du papier (petit et grand papier). Elle évoluera dans le temps : 1 sol pour un petit papier en 1674, 2 sols vers 1789.

    La mise en place de cette taxe déclencha, en Bretagne, la révolte populaire connue sous le nom de "révolte du papier timbré" ou "révolte des bonnets rouges". En fait cette révolte fut déclenchée tout autant par des taxes encore plus impopulaires sur le tabac et l'alcool qui avaient été progressivement mises en place dans les annees précédentes.

    Cette taxe entraina parfois de fâcheuses économies de papier dans la tenue des registres !

    ...

    Page mise à jour en janvier 2020.
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