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ÉCOLES LIBRES :
une tranquille tentative d’asphyxie
LA GRANDE mystique contemporaine Marthe Robin
disait que viendraient des jours où les chrétiens
devraient faire tous les actes de la vie par des circuits
« parallèles » aux circuits officiels.
Nous n’en sommes pas encore là dans beaucoup de
domaines, mais pour ce qui concerne l’éducation des enfants,
la question se pose dans bien des endroits.
D’un point de vue strictement scolaire, le constat est
accablant, et visible. les « hussards noirs de la République »
étaient des militants laïcistes, mais ils avaient au moins le
mérite de transmettre les bases du « lire, écrire, compter ».
On cherchait à tuer l’âme, mais on se targuait de développer
l’esprit de l’élève. Aujourd’hui, beaucoup d’enseignants
du public sont encore souvent motivés, il faut en être
conscient. ils connaissent, globalement, les bonnes méthodes.
mais ils peuvent très difficilement les mettre en oeuvre.
les inspecteurs veillent. la hiérarchie veille. pour l’application
des méthodes imposées par l’éducation nationale, bien sûr. Car chacun
sait qu’en cas de problèmes avec les
élèves, la réaction de cette même hiérarchie sera le « surtout,
pas de vagues ! ». le tout avec des classes de souvent plus
de trente enfants ; ce qui ne serait pas un problème si la
discipline était assurée. les classes du tiers-monde dans
le tiers-monde (pas celles du tiers-monde chez nous) le
prouvent.
La démotivation, l’épuisement des professeurs se répandent,
et pas seulement dans les classes des « banlieues sensibles
». le rapport du Haut Conseil de l'éducation d’août
2007 a une fois de plus constaté le résultat : chaque année,
4 écoliers sur 10 sortent du CM2 avec de graves lacunes.
Cela, sans parler des graves problèmes d’insécurité et de
trafic de drogue qui touchent, là encore de plus en plus
d’établissements « normaux », et jusqu’aux plus prestigieux.
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François Maupinière
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