Pourquoi l'édition de ce texte par le Centre Henri et André Charlier ? Simplement parce que fidèles à nos maîtres, aucun domaine de la vie, et d'abord de la vie de l'esprit, n'est à priori étranger à notre Centre pour autant que s'y manifestent des compétences et des centres d'intérêt.

Philosophe, médecin, psychiatre, Jacques Corraze a subjugué l'auditoire que nous lui avions réuni à Paris.

Les professionnels, les étudiants, les chercheurs qui refusent la confusion de la science et de l'idéologie en ont fait et en feront leur miel. Les autres, comme l'intelligent auditoire de cette soirée, auront l'illusion, le temps d'une lecture, de se sentir plus intelligent encore. Citons ses conclusions (ce qui ne dispensera pas le lecteur de se plonger dans ce texte fortement étayé) :

En raisons de tensions, dont beaucoup renvoient à la perte du pouvoir psychanalytique sur la psychiatrie, voire à son extinction, dans l'immense majorité de la psychiatrie américaine, le domaine de la maladie mentale peut apparaître comme mal défini et dépourvu d'objectivité. Il s'agit en réalité pour l'essentiel d'une perspective polémique et les enjeux sont ailleurs. [....]

Tout un chacun comprendra que face à l'interrogation théorique de départ : « où en est la psychiatrie ? » surgit sa préoccupante complémentaire pratique « où en sont les psychiatres ? ».