Occupation d'une église par des traditionalistes - Communiqué des fidèles de Niafles - 26 mai 2007 Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Revue de Presse - Le Figaro
26-05-2007

Dans Le Figaro, par Sophie de Ravinel, le 25 mai 2007

ImageÀ Niafles, commune proche de Château-Gontier (Mayenne), des traditionalistes occupent l'église depuis hier. Et la commune, avec l'autorisation de l'évêché de Laval, pourrait faire évacuer les lieux. Les tensions ont débuté il y a quelques semaines, après le décès de l'abbé Chéhère, à l'âge de 94 ans. Le curé officiait sur place depuis 40 ans, en latin. L'assistance, motivée et plutôt rurale, venait de loin. À son décès, l'abbé Loddé, de la Fraternité Saint-Pierre, a pris le relais en latin.

Mais l'évêque, Mgr Armand Maillard, (photo ci-contre) ne le voit pas de cet oeil. Il veut bien une messe en latin, mais selon le nouveau missel, et à Laval. Il souhaite que la dernière messe ait lieu ce dimanche.


Communiqué des fidèles de Niafles lu le 26 mai 2007: voir ci-après...


>>> Les fidèles de Niafles défendent l'Eglise

Mercredi 23 mai, à l'invitation de notre évêque, nous nous sommes rendus à une réunion publique présentée par lui comme un moment de réflexion. Nous croyions que c'était la fameuse concertation annoncée par Monseigneur, d'autant plus qu'il venait de faire annuler le rendez-vous d'une délégation des paroissiens pour le jour même.

Or quelle n'a pas été notre surprise d'entendre le Curé de Craon (dont dépend Niafles), introduire Monseigneur en disant que celui ci allait nous communiquer ses conclusions. Ce dernier a commencé son intervention en disant "j'ai décidé".  Même sans évoquer la décision en elle même, le procédé est-il chrétien ?

La discussion qui a suivi était une pure formalité, désormais sans but. C'est pourquoi elle a été l'occasion pour les fidèles de Niafles d'exprimer leur souffrance, j'hésite à peine à parler de désespoir. Néanmoins, de nombreuses personnes se sont exprimées et ont fait entendre un témoignage très émouvant d'attachement à leur pasteur, à leur clocher et à leur paroisse. La pleine participation des fidèles de Niafles à la vie du secteur paroissial a même été mise en évidence.

La décision de Monseigneur est de faire célébrer à Laval une messe "Paul VI en latin" à 9h du matin. C'est à dire à 45 minutes de Niafles.

La première conséquence serait la dislocation de la communauté des fidèles. Or, comme l'a dit un jeune père de famille (qui pratique ailleurs qu'à Niafles) pourquoi détruire quelque chose qui marche ?

Contrairement à ce qu'il nous a fait croire depuis plus de deux mois, sa décision était prise depuis de nombreuses semaines. 

Nous tenons à l’appui de nos propos à souligner le fait suivant : 

Le 12 avril, Ouest-France rapporte que l'évêque a déjà fait connaître sa décision au maire de Niafles, seules les modalités de mises en oeuvre restant à éclaircir. A Lourdes, dans la même période, Monseigneur Maillard expose la même chose devant plusieurs personnes. Pourtant, le 13 avril, dans une interview sur radio Fidélité disponible (disparue aujourd’hui comme par enchantement) sur le site de l'évêché, monseigneur Maillard, s’exprimait ainsi : « Je n’ai pas voulu mettre dehors une communauté qui existait. ». Et à la question « Vous avez rencontré les chrétiens qui fréquentent l’église ? », monseigneur Maillard a répondu « c’est en train de ce faire ».

 Une telle duplicité nous oblige à nous assurer pacifiquement  la maîtrise des lieux. L’église a été ouverte hier au curé de Craon qui a pu s’entretenir avec les fidèles présents à l’intérieur. Avec celui-ci, le dialogue demeure possible.

Lorsqu’un membre est blessé, c’est le corps entier qui souffre. En pérennisant notre communauté, c’est l’Eglise tout entière que nous défendons.

 
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